Page:Maupassant - L’Inutile Beauté, OC, Conard, 1908.djvu/249

Cette page n’a pas encore été corrigée


QUI SAIT ?


I


Mon Dieu ! Mon Dieu ! Je vais donc écrire enfin ce qui m’est arrivé ! Mais le pourrai-je ? l’oserai-je ? cela est si bizarre, si inexplicable, si incompréhensible, si fou !

Si je n’étais sûr de ce que j’ai vu, sûr qu’il n’y a eu dans mes raisonnements aucune défaillance, aucune erreur dans mes constatations, pas de lacune dans la suite inflexible de mes observations, je me croirais un simple halluciné, le jouet d’une étrange vision. Après tout, qui sait ?

Je suis aujourd’hui dans une maison de