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Mais, s’il exécrait la stupidité courante, comme il admirait, adorait l’intelligence ! Il se fâcha avec un journal ami où l’on avait maladroitement critiqué M. Renan ; le nom seul de Victor Hugo lui mettait des larmes aux yeux ; et cet homme de lettres n’aurait pas permis que, devant lui, on osât toucher à des hommes de science, à des « savants » quels qu’ils fussent. Il exaltait Claude Bernard, avait pour ami M. Berthelot.

Toute la haute morale artistique qui a guidé son existence, il la mettait parfois en préceptes familiers pour donner des conseils à des jeunes gens. Voici quelques fragments de lettres adressées à un débutant :

« Maintenant parlons de vous. Vous vous plaignez des femmes qui sont « monotones ». Il y a un remède bien simple, c’est de ne pas vous en servir.

« Les événements ne sont pas variés ». Cela est une plainte réaliste, et d’ailleurs