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OPINION DE LA PRESSE SUR FORT COMME LA MORT.


Le Temps, samedi 15 juin 1889 (Hugues Le Roux).

« Guy de Maupassant… touche bien juste au milieu de la vie ; mais déjà, avec les premiers cheveux gris, ce farouche égoïsme dont il a été si fier se détend et s’attriste. II semblait qu’il eût triomphé jusqu’ici avec une espèce d’ivresse de la sottise de l’homme et de la brutalité de ses instincts. Est-ce le commencement d’une évolution morale ? On ne saurait le dire, mais il est sûr que dans Fort comme la Mort cette joie est finie.

« L’indifférence du romancier est entamée. La pitié pour les hommes est entrée en lui par quelque fine blessure, vite refermée. Cette rosée de larmes se desséchera-t-elle ? ou va-t-elle s’enfler, jaillir ? »


Revue Bleue, 29 juin 1889 (Jules Lemaître).

« Maupassant ne juge, ni ne condamne. II regarde et il raconte. « La thèse du roman, c’est l’immense douleur de vieillir — simplement… — Ce qui est remarquable, c’est que ce drame, de donnée romanesque (par le