Page:Maupassant - Contes du jour et de la nuit 1885.djvu/54

Cette page a été validée par deux contributeurs.


En gravissant l’escalier, François Tessier s’arrêtait de marche en marche, tant son cœur battait. C’était dans sa poitrine un bruit précipité, comme un galop de bête, un bruit sourd et violent. Et il ne respirait plus qu’avec effort, tenant la rampe pour ne pas tomber.

Au troisième étage, il sonna. Une bonne vint ouvrir. Il demanda :

— Monsieur Flamel.

— C’est ici, monsieur. Entrez.

Et il pénétra dans un salon bourgeois. Il était seul ; il attendit éperdu, comme au milieu d’une catastrophe.

Une porte s’ouvrit. Un homme parut. Il était grand, grave, un peu gros, en redingote noire. Il montra un siège de la main.

François Tessier s’assit, puis, d’une voix haletante :

— Monsieur… monsieur… je ne sais pas si vous connaissez mon nom… si vous savez…

M. Flamel l’interrompit :