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Et je la retrouvais ainsi dans ce sinistre vallon.

Alors je repris à mon tour :

— Oui, je me rappelle bien. Vous êtes mademoiselle Suzanne.

Elle fit « oui », de la tête. Des larmes tombaient de ses yeux. Alors, me montrant d’un regard le vieillard immobile sur le seuil de sa masure, elle me dit :

— C’est lui.

Et je compris qu’elle l’aimait toujours, qu’elle le voyait encore avec ses yeux séduits.

Je demandai :

— Avez-vous été heureuse au moins ?

Elle répondit, avec une voix qui venait du cœur :

— Oh ! oui, très heureuse. Il m’a rendue très heureuse. Je n’ai jamais rien regretté.

Je la contemplais, triste, surpris, émerveillé par la puissance de l’amour ! Cette fille riche avait suivi cet homme, ce paysan. Elle était devenue elle-même une paysanne. Elle s’était