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tout d’une haleine, non pas le dévorant, mais le savourant. Que voulez-vous ? Cela est à la fois irritant et exquis. »


Nouvelle Revue, juin 1885 (Francisque Sarcey).

« Je ne sais guère d’ouvrage dont la lecture soit à la fois plus attirante et plus malsaine. En même temps qu’il remue au fond de notre cœur la boue des curiosités perverses, il désenchante de l’humanité et décourage de la vie. À quoi sert de demeurer sur cette terre, si elle n’est peuplée que de bas gredins et de coquines infâmes ?… L’écœurante médiocrité de la race humaine,… M. Guy de Maupassant l’étale à nos yeux avec l’indifférence d’un philosophe… Ce que je reprocherais à M. Guy de Maupassant, c’est qu’ayant jugé à propos de transplanter son Georges Duroy dans ce milieu du journalisme, qu’il doit bien connaître, il n’ait pas pris la peine d’en reproduire fidèlement l’aspect véritable. Les salles de rédaction qu’il dépeint m’ont paru de pure fantaisie ; ce ne sont pas là nos habitudes, nos mœurs, ni nos façons de parler. »