Page:Maupassant - Bel-Ami, OC, Conard, 1910.djvu/485

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Vous pouvez compter sur moi, ce sera prêt pour jeudi, monsieur le baron.

Ils passèrent devant le Vaudeville. On y jouait une pièce nouvelle.

— Si tu veux, dit-il, nous irons ce soir au théâtre, tâchons d’avoir une loge.

Ils trouvèrent une loge et la prirent. Il ajouta :

— Si nous dînions au cabaret ?

— Oh ! oui, je veux bien.

Il était heureux comme un souverain et cherchait ce qu’ils pourraient bien faire encore.

— Si nous allions chercher Mme  de Marelle pour passer la soirée avec nous ? Son mari est ici, m’a-t-on dit. Je serai enchanté de lui serrer la main.

Ils y allèrent. Georges, qui redoutait un peu la première rencontre avec sa maîtresse, n’était point fâché que sa femme fût présente pour éviter toute explication.

Mais Clotilde parut ne se souvenir de rien et força même son mari à accepter l’invitation.

Le dîner fut gai et la soirée charmante.

Georges et Madeleine rentrèrent fort tard. Le gaz était éteint. Pour éclairer les marches, le journaliste enflammait de temps en temps une allumette-bougie.

En arrivant sur le palier du premier étage,