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J’ai dit que ce livre était un poème. Tout se passe, en effet, dans une atmosphère poétique très sensible et très puissante. Les arbres deviennent des espèces d’êtres ; la forêt semble une sorte de monde animé ; les sèves parlent et chantent ; la chasse acharnée du braconnier est un symbole ; il grandit comme une de ces créations quasi fantastiques de Victor Hugo. Ce sont des luttes d’idées, de puissances animales, de créatures éternelles dans ce bois qui est plus vaste que la création même, et non les simples embuscades d’un petit paysan qui guette un lapin.

Alors comment a-t-on qualifié ce roman de réaliste ?