Page:Maupassant - Art et Artifices, paru dans Le Gaulois, 4 avril 1881.djvu/13

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Alors un vieux monsieur se leva et prit la parole.

— La mesure d’augmentation des places qu’on vient de nous soumettre, dit-il, me paraît tellement sage, que je proposerai de l’étendre. Les trois théâtres subventionnés appartiennent à l’État. Ce sont, en somme, des académies destinées à l’instruction de tous. Or, on paye les places, et on les paye très cher ; et on y gagne de l’argent. Pourquoi donc cet excellent mode de procéder ne serait-il pas étendu à toutes les institutions analogues : aux cours du collège de France, par exemple, aux musées et aux bibliothèques publiques ? Voici, entre autres, un professeur, M. Caro, dont les leçons font courir toutes les personnes du sexe ; eh bien, si on mettait à dix francs chaque place de son cours, on y réaliserait un bénéfice considérable. Ceux qui ont