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pour les fortes semelles à clous du touriste dont il devinait, en passant, le ronflement.

Soudain, il aperçut, barrant tout le passage, une sorte de coffre enveloppé de rideaux, et que deux Savoyards portaient en soufflant. Il eut, à la première seconde, l'impression d'un accident, le léger serrement de coeur que donne le brancard couvert rencontré dans la rue, puis il se souvint qu'il était dans une ville d'eaux minérales où l'on enlève de leur lit, pour les y ramener après les douches, les malades en traitement. Dans l'escalier encore il dut s'arrêter deux fois pour laisser passer ces chaises à porteurs et il comprit d'où venaient


Il nous a été impossible de reconstituer le sujet de L’Ame étrangère, n’ayant trouvé dans les papiers de Maupassant ni scénario, ni pièce documentaire. Le souvenir de sa famille et des personnes de son entourage est également sans témoignage. Robert Mariolle, par la courte psychologie qui nous en est donnée, paraît être le même personnage qu’André Mariolle de Notre Cœur, et certains détails nous rappellent ceux de ce roman. Ce fragment de L’Ame étrangère a paru dans la Revue de Paris du 15 novembre 1894.