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Et l’on connaît trop, par surcroît, les habitudes du lieu.

Oui, les portes sont ouvertes, toujours grandes ouvertes, car on vous invite à sortir avec autant de bonne grâce qu’on vous avait prié d’entrer, nous le savons. C’est une maison où l’on passe (sans allusions malhonnêtes), ce n’est point une maison où l’on reste.

Le Figaro manque de rédacteurs ! Que n’a-t-il su garder About, que n’a-t-il su garder Sarcey, que n’a-t-il su garder Vallès, Rochefort, Zola, Lockroy, Montjoyeux, Scholl, Chapron et bien d’autres qui ont traversé ses colonnes et qui sont aujourd’hui les maîtres du journalisme français !

About, Montjoyeux, Scholl et Chapron n’avaient-ils pas d’esprit pour la boutique du barbier ?

Quand un journal laisse partir de tels rédacteurs, tant pis pour lui ! Cela indique que l’on n’y peut rester, « bien que l’esprit de coterie et d’exclusion y soit complètement inconnu ».

Albert Wolff lui-même, la colonne de l’édifice, n’a-t-il pas été plusieurs fois contraint de l’abandonner ?

Et nunc erudimini.


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À toi, barbier. Tu dis : « Ici est inter-