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dames et les messieurs qui ont aidé les prisonniers à prendre la poudre d’escampette.

Jean Berger qui avait épousé une jeune Anglaise appelée Stover, à Québec, en 1706, demeurait à Montréal depuis 1707. Il semble disparaître du pays après le procès. Peut-être alla-t-il vivre dans la Nouvelle-Angleterre.

L’apothicaire de Saint-Olive eut d’autres aventures analogues dans la suite. Au mois de novembre 1712, il se plaint que le nommé Jacques Héry-Duplanty, tonnelier, et sa femme « se sont portés à des excès et des violences sur lui ». Un jour, raconte-t-il, le sieur Duplanty l’empoigna et commanda à sa femme : « frappe-le le bougre ! », ce qu’elle fit en conscience. Pour cela Duplanty fut condamné à 50 livres d’amendes.

En décembre 1718, M. de Lusignan donna des coups de canne au même apothicaire qui encore cette fois put faire condamner son agresseur.

Inutile d’insister, M. de Saint-Olive fut un malcommode auquel, néanmoins, les tribunaux donnèrent toujours raison.