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Voulant sortir du tonneau, l’enfant avait « levé de sa tête, le bout du madrier » et s’était « pris le col » entre le madrier et le bord de la barrique.

La malheureuse mère comprit bien qu’il fallait rendre la chose publique, mais dans son épouvante, elle ne pouvait se décider à déclarer ce triste événement aux autorités. En cette impasse, elle résolut d’aller raconter le tout à la bonne sœur Bourgeoys. Il était sept heures du soir lorsque la femme André se présenta chez les sœurs de la Congrégation.

La sœur Bourgeoys prévint aussitôt la justice et deux chirurgiens, Jean Martinet de Fonblanche et Antoine Forestier furent chargés d’examiner le cadavre et de dresser procès-verbal.

L’enquête eut lieu le 21 de juillet et la sœur Bourgeoys, naturellement, dut rapporter devant le tribunal ce qui lui avait été confié.

Par ailleurs, les témoins attestent que la femme André est une personne honnête, aimant bien ses enfants, que la jeune Catherine était fort espiègle et que c’était l’habitude de sa mère de la punir en l’enfermant dans un tonneau.