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Ange, trois voix, Isaac Nafrechoux, une voix et Louis Chevallier, dix-neuf voix.

Ce dernier n’était pas présent et le juge d’Ailleboust, à la suite du procès-verbal de l’assemblée, déclare par ordonnance, que Louis Chevallier, « sera et de nouveau, procureur syndic de l’Isle de Montréal, pour, en cette qualité, agir, postuler, administrer toutes les affaires tant présantes et advenir qui concernent le bien commun des habitants, etc. »

Le choix des Montréalais était excellent et le modeste Chevallier se montra digne de la confiance qu’on lui avait témoignée. Malheureusement, il se trouva mêlé à la fameuse querelle Frontenac-Perrot-Fénelon et comme il pencha, vers les gens de sa région, le rigide gouverneur général le mit tout simplement au rancart, en l’interdisant.

Quelques mois plus tard (le 20 octobre 1676), les habitants font un coup d’audace. Sous la présidence de Jehan Gervaise, substitut du procureur fiscal, juge intérimaire, en l’absence de M. d’Ailleboust, ils rédigent un placet fort respectueux dans lequel, en cinq petits articles, ils osent formuler leurs suggestions sur le commerce des marchands forains, à Montréal, sur