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Pierre, soldat de la compagnie de M. de la Forest, poursuit le sieur Nicolas Perthuis, boulanger. Il prétend que l’habit de « pinchina » qui lui est échu pour son lot dans une loterie organisée par Perthuis devait valoir 108 francs, mais qu’on l’a trompé.

Le tribunal donne raison au plaignant ; Perthuis est blâmé d’avoir « mis dans sa loterie plusieurs articles sans permission et sans estimation, ainsi que le veut la coutume » et il est condamné « à payer 5 francs d’amende applicable aux pauvres de l’hôtel-Dieu de Montréal, avec défense, à l’avenir de mettre aucuns articles dans les loteries qu’ils ne soient au préalable déclarés et estimés. »

Donc voilà qui est bien établi : nos ancêtres se faisaient des loteries et cette coutume est parvenue jusqu’à nous. Au dix-neuvième siècle, il y avait un si grand nombre de « râfles » que les autorités durent les prohiber.

Ce n’est pas tout : des billets de loteries publiques ont circulé dans la Nouvelle-