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tice consacrée à M. Ernest Doin,[1] où l’on ne pouvait songer à faire monter le beau sexe sur les planches.

Pour amuser le public, il fallut créer une dramaturgie spéciale dans laquelle il n’y avait que des personnages de sexe masculin.

En 1857, M. Michel-Jacques Vilbon fonda, à Montréal, la Société des amateurs canadiens et entreprit de jouer des pièces comportant des personnages des deux sexes, avec cette réserve, connue des initiés seulement, que les rôles de femmes seraient remplis par des jeunes gens.

M. Brazeau débuta à dix-huit ans, par le rôle de Cléante, fils d’Harpagon, dans l’Avare de Molière[2], puis il s’essaya dans les personnages féminins.

Trois ans plus tard, en 1860, M. Vilbon tenta une série de représentations de théâtre français, dans la salle Bonaventure, angle Saint-Jacques et square Victoria.

La première pièce à l’affiche fut le Roman d’un jeune homme pauvre de Feuillet qui avait été porté sur la scène, à Paris, l’année précédente.

  1. Voir Bulletin des Recherches historiques, 1917, pp. 26, 59, 124.
  2. Cette pièce fut jouée au théatre Royal, en 1857.