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te en intimant à ceux qui se trouvaient à l’intérieur l’ordre de déguerpir.

— Qui êtes-vous, dit une voix rauque.

Ce fut le sergent Whitcomb qui répondit :

— Nous sommes des soldats de Sa Majesté et nous avons ordre de vous capturer morts ou vivants. Cette cabane est cernée de toutes parts par des militaires bien armés. Je vous somme de vous rendre.

— Nous nous rendons, répondit la même voix rauque. Cette capitulation fut suivie du déclic d’un verrou et la porte s’ouvrit.

Guilmain toujours armé de son gourdin y pénétra suivi du sergent. Célestin Parent, debout, remettait sa carabine tandis que le métis François tenait empoigné le museau de son chien Craig, le véritable délateur.

Dans un coin, gisait une loque humaine, prostrée dans une crise de désespoir.

Le sergent Whitcomb prit la lanterne des mains de Guilmain la dirigea sur l’inconnu dont il scruta attentivement les traits L’interpelant alors à haute voix : « In the name of Her Majesty I arrest you, Dr Wolfred Nelson ! »…

Quant à M. Thomas que nous avons quitté non loin de Granby, comme il était parvenu, le samedi précédent, à traverser la frontière, nous pouvons bien lever l’incognito. Il n’est autre que Thomas Storrow Brown, le virulent rédacteur du « Vindicator », l’un des plus ardents animateurs de la rébellion, le « général » Brown qui commandait à Saint-Charles.

Waterloo, avril 1910.


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