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sagesse si parfaite, que tout ce qu’il veut doit être dirigé par des motifs déterminans, — c’est-à-dire, souverainement raisonnables.

Par conséquent, si nous respectons Dieu, pouvons-nous ajouter quelque foi à ces mystérieuses insinuations qui insultent à ses loix ? Pouvons-nous croire qu’il veuille faire un miracle, pour autoriser la confusion et sanctionner une erreur ? Cependant, il nous faut, ou adopter ces conséquences impies, ou traiter avec mépris toute promesse de rétablir la santé dans un corps malade, par des moyens surnaturels, ou de prédire les événemens que Dieu seul peut prévoir.


Section II.


Un autre exemple de cette foiblesse de caractère trop ordinaire chez les Femmes et le résultat d’une éducation isolée, est cet esprit romanesque que l’on a très-bien désigné par le mot sentimental.

Des Femmes que l’ignorance rend esclaves de leurs sensations, et qui ont appris à ne mettre leur bonheur que dans l’a-