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celui qui a pour objet de rendre les enfans et les jeunes gens indépendans de leurs maîtres par rapport aux punitions. Il faut qu’ils soient jugés par leurs pairs, méthode admirable de graver profondément dans leur cœur les principes de la justice, et dont résulteroient les plus heureux effets sur le caractère aigri de bonne heure, ou irrité par la tyrannie, jusqu’à ce qu’il devienne, ou lâchement artificieux, ou farouche et arrogant.

Mon imagination s’élance avec toute la chaleur de la bienfaisance, pour saluer ces aimables et respectables groupes, en dépit du rire sardonique des cœurs froids à qui je permets de prononcer, avec toute l’importance de l’égoïsme, l’accablante épithète de romanesque, épithète dont je veux émousser toute la force, en répétant ici les paroles d’un éloquent moraliste.

« Je ne sais pas, dit-il, si les illusions d’un cœur vraiment humain qui, dans l’ardeur de son zèle, ne voit rien que d’aisé, ne sont pas préférables à cette raison âpre et repoussante, qui trouve toujours dans son indifférence pour le