Page:Mary Wollstonecraft - Défense des droits des femmes (1792).djvu/481

Cette page a été validée par deux contributeurs.
(437)

car souvent les parens ne vont qu’au meilleur marché, et le maître ne pourroit pas vivre, s’il n’en prenoit un plus grand nombre qu’il n’en peut conduire, et la chétive rétribution qu’il reçoit pour chaque enfant ne lui permet pas de payer assez de sous-maîtres, pour le débarasser de la partie mécanique de ses fonctions. En outre, quelque belle apparence qu’ayent la maison et le jardin, les enfans ne jouissent ni de l’un ni de l’autre. De tristes défenses leur rappellent sans cesse qu’ils ne sont pas chez eux ; et les sallons, les jardins, etc. ne sont entretenus que pour la satisfaction des parens qui, le dimanche, viennent visiter l’école, et sont trompés par cette même apparence qui rend la situation de leurs enfans plus incommode et plus désagréable.

Avec quel sentiment de peine n’ai-je pas entendu souvent des Femmes sensibles, (car les filles sont plus gênées que les garçons), parler de la retraite fatiguante où elles avoient été confinées pendant le tems de leur éducation[1] ; où n’ayant pas la

  1. Note du traducteur. Il y a en Angleterre