tant qu’elle n’est qu’un respect humain[1], et que la coquetterie et les romans dédommagent d’une réserve forcée. Il y a plus, je soutiendrai, d’après l’expérience et la raison, qu’on doit attendre plus de vraie modestie des hommes que des Femmes, uniquement parce qu’ils exercent davantage leur intelligence.
Mais quant à la décence dans le maintien, je crois que les Femmes ont évidemment l’avantage, si l’on en excepte une classe également méprisée des deux sexes. Peut-il y avoir rien de plus choquant que cette impudente effervescence de galanterie, qui inspire à plusieurs hommes de lorgner effrontément toutes les Femmes qu’ils rencontrent. Est-ce-là le respect pour mon sexe ? cette conduite malhonnête montre tant de dépravation habituelle, et une telle foiblesse d’ame, qu’on ne sauroit attendre beaucoup de vertus publiques ni privées des hommes ou des Femmes, jusqu’à
- ↑ Le maintien immodeste de beaucoup de Femmes mariées, qui sont pourtant fidèles à leurs époux, doit rendre cette remarque sensible.