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traints de s’arrêter ; ils ne purent passer outre qu’après avoir tourné trois fois[1] autour du futur Bouddha et lui avoir rendu hommage.

Cependant les heures s’écoulaient ; les gouvernantes, honteuses de leur négligence, cherchaient partout le prince ; on commençait à s’inquiéter lorsqu’un des conseillers du roi découvrit le jeune homme toujours assis sous le pommier, dans la même attitude. On s’aperçut avec étonnement que le soleil ayant suivi sa course, l’ombre de tous les arbres avait tourné ; seule, l’ombre du djambou n’avait pas cessé d’abriter le corps du Bôdhisattva. La cour demeura silencieuse autour de l’arbre, respectant les méditations de l’enfant, et le roi, averti de ce miracle, se prosterna pour la seconde fois devant son fils.

À seize ans, Siddhârtha avait à la fois dans sa démarche quelque chose du lion et du cygne ; son corps se développait avec les proportions les plus parfaites ; sa chevelure était brillante et bouclée ; ses longs yeux avaient la couleur du lotus bleu ; son nez aquilin était régulier et gracieux ; ses lèvres vermeilles, fortement

  1. V. l’Index.