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dont l’ombre s’étendait au loin, attira ses regards ; à ce moment l’arbre s’inclina visiblement et salua ; Mâyâ, sans doute pour le remercier de sa courtoisie, fit un geste gracieux, allongea le bras et saisit une branche ; soudain elle se mit à bâiller et resta immobile ; la délivrance venait de s’accomplir, le Bôdhisattva était sorti du côté droit de sa mère sans lui déchirer le flanc. Les Apsaras s’empressent autour de la reine. Indra, qui était présent, sous la figure d’une vieille femme, pour ménager la pudeur de Mâyâ, reprend aussitôt sa forme naturelle. Il s’approche avec Brahma pour recevoir le nouveau-né. Deux rois des Nâgas font couler du ciel un courant d’eau froide et un courant d’eau chaude pour laver l’enfant, tandis que, pour l’abriter et l’éventer, un parasol et deux tchamaras descendent des régions supérieures. Des milliers de dieux à la chevelure nattée, spectateurs attentifs de ce grand événement, se penchent vers la terre. Avec ses petites mains, Bhagavat repousse Brahma et Indra. Aussitôt sa naissance, il a vu les trois mille grands milliers de mondes et connu la nature des pensées de tous les êtres. Il fait sept pas vers chacun des quatre points cardinaux, en s’écriant d’une voix de lion : « Je suis