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et si faible, doit-il s’enorgueillir de quelques vertus et perdre la simplicité du cœur ?

« Ô religieux, s’écrie Siddhârtha, cachez vos bonnes œuvres et ne confessez que vos péchés. » Saint Paul n’eût pas mieux dit.

Le Bouddha, qui appartient à la grande école des législateurs, a tout prévu : le bien qu’on peut faire et le mal qu’il faut éviter. Il en fait l’objet des dix commandements suivants :

En action : Ne pas tuer, ne pas voler, ne pas commettre d’adultère.

En parole : Ne pas mentir, ne pas dire d’injures, ne pas parler légèrement, ne pas calomnier le prochain.

En pensée : Ne pas convoiter le bien d’autrui, ne souhaiter de mal à personne, ne pas douter de la doctrine du Bouddha.

Parvenu à la connaissance de lui-même et à la pratique de toutes les vertus, le disciple franchira les quatre degrés suivants :

1o L’entrée dans le courant religieux.

2o L’état de celui qui ne revient plus qu’une fois parmi les hommes.

3o L’état de celui qui n’y reviendra plus.

4o L’état d’Arhat (saint), qui conduit directement au Nirvâna ou béatitude finale.