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niment le coupable, à cette religion miséricordieuse qui donne à l’homme la faculté du repentir, lui laissant, jusqu’au dernier souffle, une porte ouverte sur l’éternité bienheureuse, et permettant qu’un acte de contrition fasse du plus grand des pécheurs un des élus de Dieu !

Cette rédemption, qui peut s’accomplir en quelques minutes, des siècles n’y suffiront pas dans le Bouddhisme. Supposez la créature punie et redescendue au plus bas de l’échelle ; devenue ver de terre après avoir occupé un rang élevé, celui de roi par exemple. Ce fut la destinée du Bouddha, s’il en faut croire les Djâtakas qui racontent ses diverses existences. À force de persévérance, il a, dans ses cinq cent cinquante dernières naissances, détruit graduellement tout penchant au mal ; il a gravi lentement les degrés qui conduisent à la perfection. La tâche était rude et le propre des enseignements du réformateur est de donner des moyens plus prompts pour arriver à la délivrance. Le Bouddha, la loi et l’assemblée des fidèles, tels sont les trois refuges auxquels les disciples devront recourir pour abriter leur faiblesse. En d’autres termes, ils écouteront les préceptes de leur maître ; ils chercheront à pratiquer la loi, et ils s’en-