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quatre vérités sublimes composent le fond de la doctrine Bouddhique. Après avoir découvert à Bôdhimanda les douze conditions qui produisent la vie, le maître établit quatre vérités :

1o La douleur existe.

2o Elle a une origine.

3o Il est un moyen d’y mettre fin.

4o Ce moyen c’est la doctrine du Bouddha.

La grande préoccupation de Siddhârtha est de soustraire les hommes à la loi de la transmigration ; il reconnaît dans tous les êtres deux penchants distincts, l’un vers le bien, l’autre vers le mal. Là-dessus il est d’accord avec toutes les philosophies et toutes les religions ; mais il en diffère dans cette doctrine, qui lui est commune avec les Brahmanes, à savoir que les bonnes actions ne peuvent annihiler les mauvaises. Avez-vous, dans une heure d’égarement, commis une faute, un crime ? C’est en vain que vous consacrerez une vie entière à l’expier ; vos vertus, vos bonnes actions ne vous serviront de rien, et vous serez puni dans une nouvelle existence. Des esprits superficiels ont cru trouver certaines ressemblances entre le Bouddhisme et le Christianisme. Qu’il y a loin de cette loi fatale, qui poursuit indéfi-