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la réorganisation politique et la doctrine nouvelle de la Fédération. Marx et Engels firent cette fois leur adhésion complète, et avec eux le groupe bruxellois des travailleurs allemands[1].

Un premier congrès eut lieu l’été de 1847. Il adopta pour l’organisation nouvelle le qualificatif de « communiste », que s’était donné le premier groupe londonien, et c’est sous le nom de Fédération communiste qu’elle est, entrée dans l’histoire. Ce. congrès fut constituant. À coup sûr, il ne pouvait empêcher, pour les pays où le droit de réunion n’existait pas, que la Fédération n’y demeurât une société secrète. Avant tout, cependant, il voulut fonder une société de propagande à base démocratique. Il abolit ce qui restait, même dans la Fédération de Schuster, de terminologie maçonnique et de dilettantisme conspirateur[2]. Il garda quelques vocables de l’organisation théorique de Weitling.

Le plus petit élément organisé s’appela, comme chez Weitling et dans la Fédération des Justes, du nom de commune ; et la commune ne pouvait dépasser vingt membres. Les communes, au nombre de deux au moins et de dix au plus, formaient, comme dans le vocabulaire

  1. V. Marx. Enthüllungen über den Kommunisten-Prozess, p. 10.
  2. V. les statuts dans Wermuth et Stieber. Die Kommunisten-Verschwœrungen des XIXten Jahrhunderts, t. i, supplément VIII ; et un résumé dans F. Mehring. Gesch. der deutschen Sozialdemokratie, t. i, p. 266.