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travail impayé, ce surtravail ajoutera à la marchandise trois schellings de plus-value, c’est-à-dire une valeur égale à trois schellings, pour laquelle il n’a pas été payé d’équivalent. Cette plus-value de trois schellings constitue le fonds entier que le capitaliste-entrepreneur peut partager, dans des proportions quelconques, avec le propriétaire foncier et le prêteur d’argent. La valeur de ces trois schellings constitue la limite de la valeur qu’ils ont à partager entre eux. Mais ce n’est pas le capitaliste-entrepreneur qui ajoute à la valeur de la marchandise une valeur arbitraire pour réaliser son profit, auquel une autre valeur serait ajoutée en faveur du propriétaire, et ainsi de suite, de telle sorte que l’addition de ces valeurs arbitrairement fixées constituerait la valeur totale. Vous voyez donc la fausseté de la notion populaire qui confond le fait de décomposer’ en trois parties une valeur donnée avec le fait de former cette valeur par l’addition de trois valeurs indépendantes, transformant ainsi en une grandeur arbitraire la valeur totale, de laquelle proviennent la rente, le profit et l’intérêt.

Si le total du profit réalisé par le capitaliste égale 100 livres sterling, nous appelons cette somme, envisagée comme grandeur absolue, la quantité du profit. Mais si nous calculons le rapport de proportion de ces 100 livres au capital déboursé, nous donnons à cette grandeur relative le nom de taux du profit. Il est évident que ce taux du profit peut être exprimé de deux manières.

Supposez que le capital déboursé en salaires soit de