Page:Marx - Salaires, prix, profits.djvu/71

Cette page a été validée par deux contributeurs.
XI
Les différentes parties dans lesquelles se décompose la plus-value

La plus-value, c’est-à-dire cette partie de la valeur totale de la marchandise où est incorporé le surtravail, le travail impayé de l’ouvrier, voilà ce que j’appelle le Profit. Le capitaliste-entrepreneur n’en empoche pas la totalité. Le monopole foncier met à la disposition du propriétaire, sous le nom de rente, une partie de cette plus-value, que la terre soit employée à des constructions agricoles, à des chemins de fer ou à toute autre entreprise. D’un autre côté, le fait même que la possession des moyens de travail permet au capitaliste-entrepreneur de produire une plus-value, ou, ce qui revient au même, de s’approprier une certaine somme de travail impayé, ce fait permet au possesseur des moyens de travail, qui les prête entièrement ou partiellement au capitaliste-entrepreneur, permet en un mot au capitaliste-prêteur d’argent, de réclamer sous le nom d’intérêt une autre part de cette plus-value, de sorte qu’il ne reste au capitaliste-entrepreneur, en cette qualité, que ce que l’on appelle le profit industriel ou commercial.

Ce partage de la totalité de la plus-value entre les