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chandise, un homme doit non seulement produire un article qui satisfasse à quelque besoin social, mais il faut encore que son travail lui-même soit une partie intégrante de la somme totale de travail exécuté par la société. Son travail doit être subordonné à la division du travail dans la société même. Il n’est rien sans les autres divisions du travail, et de son côté, il est lui-même indispensable pour constituer leur intégralité.

Si nous envisageons les marchandises en tant que valeurs, nous les envisageons exclusivement sous l’aspect unique de travail social réalisé, déterminé, ou, si l’on veut, cristallisé.

À cet égard elles ne peuvent différer qu’en représentant des quantités de travail plus grandes ou plus petites : par exemple, une plus grande somme de travail peut être incorporée dans un mouchoir de soie que dans une brique. Mais comment mesure-t-on des quantités de travail ? D’après le temps que dure le travail, en mesurant le travail à l’heure, à la journée, etc. Naturellement pour appliquer cette mesure tous les genres de travail sont réduits au travail moyen, au travail simple, qui est comme leur unité.

Nous arrivons donc à cette conclusion : une marchandise a une valeur parce qu’elle est une cristallisation de travail social. La grandeur de sa valeur, sa valeur relative dépend de la quantité plus ou moins grande de cette substance sociale qu’elle contient, c’est-à-dire de la somme relative de travail nécessaire à sa production. Les valeurs relatives des marchandises sont donc