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les grandeurs possibles, ou bien quand on compare des triangles avec des rectangles ou avec tout autre figure rectiligne, comment procède-t-on ? On réduit la surface d’un triangle quelconque à une expression toute différente de sa forme visible. Après avoir trouvé, d’après la nature du triangle, que sa surface est égale à la moitié du produit de sa base par sa hauteur, on peut comparer entre elles les valeurs différentes de toutes sortes de triangles, et de toutes les figures rectilignes quelconques, parce qu’elles peuvent toutes se résoudre en un certain nombre de triangles.

Le même procédé doit pouvoir s’appliquer aux valeurs des marchandises. On doit pouvoir les réduire toutes à une expression qui leur soit commune, en se bornant à les distinguer par les proportions suivant lesquelles elles contiennent cette mesure identique.

Les valeurs échangeables des marchandises n’étant que les fonctions sociales de ces objets, et n’ayant rien de commun avec leurs qualités naturelles, il faut d’abord se demander : quelle est la commune substance sociale de toutes les marchandises ? C’est le travail. Pour produire une marchandise, une certaine quantité de travail doit y être appliquée, doit y entrer. Et je ne dis pas seulement de travail, mais de travail social. Quelqu’un qui produit un article pour son propre usage immédiat, en vue de le consommer lui-même, crée un produit, mais non une marchandise. En tant que producteur pourvoyant à son propre entretien, cet individu n’a pas de rapports avec la société. Mais pour produire une mar-