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SALAIRES, PRIX, PROFITS

cipal produit agricole de l’Angleterre, tomba du prix d’environ 3 livres sterling le quarter, pour les années 1838 à 1848, à environ 2 1. st. 10 sch. le quarter[1], pour les années 1849 à 1859. Cela constitue, dans le prix du blé, une baisse de plus de 16 0/0, simultanée avec une hausse moyenne des salaires agricoles de 40 0/0.

Pendant la même période, si nous en comparons la fin avec le commencement, 1859 avec 1849, il y eut dans les chiffres du paupérisme officiel une diminution qui les fit descendre de 934 419 assistés à 860,470 — une différence de 73,949 ; faible diminution, je l’accorde, et qui fut reperdue les années suivantes, mais pourtant une diminution.

On pourrait dire que, à la suite de l’abolition des lois sur les céréales, l’importation des grains étrangers fit plus que doubler, pendant la période comprise entre 1849 et 1859 comparée avec la période de 1838 à 1848. Et puis ? En se plaçant au point de vue du citoyen Weston, on se serait attendu à voir cette demande subite, immense et toujours croissante, de denrées étrangères faire monter à une hauteur effrayante les prix des produits agricoles, l’effet de l’augmentation de la demande étant toujours le même, qu’il vienne de l’extérieur ou de l’intérieur. Qu’arriva-t-il ? À part quelques années de mauvaises récoltes, pendant cette pé-

  1. Le quarter vaut 8 boisseaux (anglais), c’est-à-dire près de 3 hectolitres (exactement 2 hectolitres 9 décalitres plus une fraction).