Page:Marx - Révolution et contre-révolution en Allemagne.djvu/220

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et sur la foi de documents trouvés sur lui on procéda à d’autres arrestations. Un agent de police prussien, un nommé Stieber, reçut le mandat de suivre à Londres les ramifications de ce prétendu complot. Il réussit à s’emparer de certains papiers appartenant aux scissionnaires de la ligue susmentionnée, lesquels après avoir été expulsés, avaient effectivement organisé un complot à Paris et à Londres. Ces papiers, on se les était procurés par un double crime. On suborna un individu du nom de Reuter pour voler des papiers en forçant le pupitre du secrétaire de la société. Ce n’était rien encore. Ce vol amena la découverte du soi-disant complot franco-allemand à Paris et la condamnation des conspirateurs, mais ne donnait point d’indices sur la grande ligue communiste. Le complot parisien, soit dit en passant, était dirigé par une poignée d’imbéciles ambitieux et de chevaliers d’industrie politiques, et par un individu condamné jadis comme faussaire, agissant alors comme agent de police à Paris ; les dupes qu’ils avaient faites compensaient par une déclamation effrénée et des cris d’énergumènes altérés de sang la parfaite insignifiance de leur existence politique.

Force fut à la police prussienne de se mettre