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grois passèrent la Leitha, vers la fin d’octobre 1848, n’était-ce pas là chose aussi illégale que l’aurait été une attaque immédiate et résolue ?

Nous ne nourrissons pas, on le sait, des sentiments malveillants à l’égard de la Hongrie. Nous l’avons soutenue pendant qu’elle luttait qu’il nous soit permis délire que notre journal, la Neue Rheinische Zeitung (3), a fait plus que tout autre pour populariser la cause hongroise en Allemagne, par une série d’articles ou nous expliquâmes la nature de la lutte entre les races magyares et slaves et où nous suivîmes la guerre hongroise ; articles auxquels on a fait le compliment de les plagier dans presque chaque livre publié depuis sur ce sujet, sans excepter les ouvrages de Hongrois de naissance et de « témoins oculaires ». Aujourd’hui encore nous considérons la Hongrie comme l’alliée nécessaire et naturelle de l’Allemagne dans tout bouleversement continental à venir. Mais nous avons été assez sévère envers nos propres compatriotes pour avoir notre franc-parler avec nos voisins ; d’ailleurs nous avons à enregistrer ici les faits avec l’impartialité de l’histoire, et nous devons déclarer que, dans ce cas particulier, la généreuse bravoure de la population de Vienne était bien plus noble et bien plus perspicace à la fois que la prudente