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port de chaque partie au tout… il introduit le principe d’autorité dans le travail… Mais ce n’est pas tout : la machine ou l’atelier, après avoir dégradé le travailleur en lui donnant un maître, achève son avilissement en le faisant déchoir du rang d’artisan à celui de manœuvre… La période que nous parcourons en ce moment, celle des machines, se distingue par un caractère particulier, c’est le salariat. Le salariat est postérieur à la division du travail et à l’échange. »

Une simple observation à M. Proudhon. La séparation des diverses parties du travail, laissant à chacun la faculté de se livrer à la spécialité qui lui agrée le plus, séparation que M. Proudhon fait dater du commencement du monde, n’existe que dans l’industrie moderne sous le régime de la concurrence.

M. Proudhon nous fait ensuite une « généalogie » par trop « intéressante », pour démontrer comment l’atelier est né de la division du travail, et le salariat de l’atelier.

1º Il suppose un homme qui « a remarqué qu’en divisant la production en ses diverses parties, et la faisant exécuter chacune par un ouvrier à part, » on multiplierait les forces de production.

2º Cet homme, « saisissant le fil de cette idée, se dit qu’en formant un groupe permanent de travailleurs assortis pour l’objet spécial qu’il se propose, il obtiendra une production plus soutenue, etc. »