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la lutte des classes en france

de Mulhouse sont assez prospères bien que les prix élevés de la matière première aient, ici comme en Angleterre, occasionné un certain ralentissement. Le développement de la prospérité fut plus particulièrement accéléré en France par une large modification des tarifs de douanes introduite en Espagne et par l’abaissement des droits opéré par le Mexique sur différents articles de luxe. L’exportation des marchandises françaises avait augmenté d’une façon importante sur ces deux marchés. La multiplication des capitaux fit naître, en France, une série de spéculations dont le prétexte était l’exploitation sur une grande échelle des mines d’or de la Californie. Quantité de sociétés prirent naissance. Le faible montant de leurs actions, leurs prospectus à couleur socialiste visaient directement la bourse des

    et en 1850, était la force vivifiante de la réaction européenne naissante. Cela devint parfaitement clair pour lui. C’était décisif. Tandis que dans les trois premiers articles (parus dans la livraison de janvier, février, mars de la Neue rheinische Zeitung, revue politique et économique, Hambourg, 1850) perce encore l’attente d’un prompt et nouveau relèvement de l’énergie révolutionnaire, la revue historique, composée par Marx et moi, de la dernière livraison double parue en automne 1850 (mai à octobre), rompt une fois pour toutes avec les illusions : « Une nouvelle révolution n’est possible qu’à la suite d’une nouvelle crise. » C’était la seule modification essentielle qu’il y eut à faire. Il n’y avait absolument rien à changer à l’interprétation des événements donnée dans les articles précédents, aux connexions causales qui y avaient été établies. La continuation du récit partant du 10 mars et allant jusqu’en automne 1850, donnée dans cette revue nous le montre.