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exactement à qui il avait confié des lots de son « rouge ». Il savait que Marx n’avait pas diminué sa richesse d’un seul exemplaire. Moses laisse tranquillement planer sur les accusés le soupçon d’appartenir à un parti qui expédie son « rouge », dans les provinces Rhénanes avec des lettres d’envoi mélodramatiques.

De même que par son silence, la fraction favorise la police prussienne, par ses paroles. Quand elle intervient dans les débats, elle n’est jamais sur le banc des accusés, mais témoin du roi.

Hentze, ami et bienfaiteur de Willich, qui avoue être entré dans sa Ligue, passe quelques semaines chez Willich, à Londres, et part ensuite pour Cologne pour faire contre Becker, sur lequel les indices manquent beaucoup plus que sur lui-même, le faux témoignage que Becker a été, en 1848, membre de la Ligue.

Hœtzel, comme le prouvent les archives de Dietz, appartient à la fraction et est soutenu pécuniairementpar elle ; traduit une première fois devant les assises, à Berlin, pour participation à la Ligue, il vient déposer contre les accusés. Il fait un faux témoignage en établissant un rapport imaginaire entre l’armement exceptionnel du prolétariat berlinois pendant la période de la Révolution et les statuts de la Ligue.

Steingens, convaincu par ses propres lettres (cf. audience du 18 octobre) d’avoir été l’agent principal de la fraction à Bruxelles, paraît au pro-