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donc, à Cologne, que des documents datés du 27 octobre avaient été envoyés par Marx, et Goldheim n’avait pas besoin de faire le voyage de Londres pour découvrir le secret.

Goldheim sent « précisément » qu’il doit déclarer précisément ce que l’on a décidé d’envoyer à Schneider II « dans la réunion absolument secrète du 27 octobre », et il nomme la lettre adressée par Stieber à Marx. Malheureusement Marx n’a pas envoyé cette lettre, le 27, mais le 25 octobre, et ne l’a pas adressée à Schneider II, mais à M. von Hontheim. Mais d’où la police savait-elle que Marx possédait encore la lettre de Stieber et l’enverrait à la défense ? Laissons reparaître Stieber.

Stieber espère empêcher Schneider II de lire cette « lettre très peu agréable » en le prévenant. Si Goldheim dit que Schneider II possède ma lettre, et cela « grâce aux intelligences criminelles qu’il a avec Marx », calcule Stieber, Schneider II supprimera la lettre pour montrer que les agents de Goldheim sont mal renseignés et que lui, Schneider, n’est pas en intelligences criminelles avec Marx. Stieber s’élance donc, communique en le falsifiant le contenu de la lettre et termine par ce cri stupéfiant : « Personne autre que Marx et moi ne peuvent le savoir, et c’est certainement la meilleure preuve de la véracité des renseignements parvenus de Londres. »

Stieber possède une méthode particulière pour cacher des secrets qui lui sont désagréables. Quand