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Stieber, qui prétend avoir acheté contre argent, à des réfugiés, les archives Dietz et les procès-verbaux originaux, ce Stieber affirme maintenant que Hirsch ne peut être un agent prussien parce qu’il est réfugié. Suivant que cela lui convient, la qualité de réfugié suffit pour garantir la vénalité ou l’intégrité absolue. Et Fleury, que Stieber lui-même, dans l’audience du 3 novembre, dénonce comme agent de police, Fleury n’est-il pas un réfugié politique ?

Après que, de tous côtés, on a ainsi battu en brèche ses procès-verbaux, Stieber, le 27 octobre, se résume ainsi avec une impudence classique : Sa conviction de l’authenticité des procès-verbaux est plus fermement établie que jamais.

Dans l’audience du 29 octobre, l’expert, après avoir comparé les lettres de Liebknecht et de Rings, fournies par Birnbaum et Schmitz, déclare que les signatures des procès-verbaux sont fausses.

Dans son acte d’accusation, le procureur général Seckendorf déclare : « Les renseignements fournis par le cahier des procès-verbaux s’accordent avec des faits provenant d’autre source. Mais le ministère public est absolument hors d’état de prouver l’authenticité de ce document. » Le cahier est authentique ; mais les preuves de l’authenticité manquent. C’est un Nouveau Testament ! Seckendorf continue : « La défense a prouvé elle-même que ce cahier contenait beaucoup de vrai, puisque c’est lui qui nous a renseigné sur l’activité de