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sait s’ils ont quelque chose de commun avec l’affaire ou non. Nous savons que vous n’avez pas participé au « Complot franco-allemand », mais que, par contre, vous connaissez fort bien Marx et Engels, et vous êtes sans doute renseigné sur tout le détail des relations des communistes allemands. Nous vous serions fort obligé de nous donner à ce sujet les renseignements nécessaires, en nous désignant exactement les coupables et les innocents. Vous pouvez ainsi contribuer à la libération d’un grand nombre de gens. Si vous le voulez, nous pouvons prendre acte de votre déclaration. Vous n’avez rien à craindre, etc., etc. » Schramm montra naturellement la porte à ce pieux fonctionnaire prussien, protesta auprès du ministère français contre une pareille visite et fut expulsé de France à la fin d’octobre.

La police prussienne savait que Schramm appartenait au « parti Marx » par sa lettre de démission trouvée chez Dietz. Elle confessa elle-même que le « parti Marx» n’avait aucun rapport avec le complot Cherval. Si l’on voulait montrer les relations du parti Marx avec le complot Cherval, cela ne pouvait se faire à Cologne, mais à Paris où, en même temps que Cherval, se trouvait emprisonné un membre de ce « parti Marx ». Mais le Gouvernement prussien ne craignait rien tant qu’une confrontation entre Cherval et Schramm, qui devait, dès l’abord, compromettre tout l’avantage qu’il se promettait de tirer du procès de Paris