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Comment Stieber se trouvait-il en leur possession ? Pendant que Cherval se battait avec Stieber et mordait sa moitié, le brave Schmidt-Fleury se précipitait chez Mme Cherval, une Anglaise, et lui disait que son mari était arrêté, que le danger était pressant, qu’elle devait lui confier les papiers de Cherval ; celui-ci l’avait chargé, pour éviter d’être davantage compromis, de les remettre à une tierce personne. Pour prouver que Cherval l’envoyait, il montre le chapeau blanc qu’il avait pris à Cherval sous prétexte qu’il était trop démocratique. Fleury obtint les lettres de Mme Cherval et les remit à Stieber.

En tous cas, la base d’opération était plus favorable à celui-ci qu’à Londres. Il pouvait voler les papiers de Dietz, mais il pouvait faire les réponses de Cherval. Il le fait s’expliquer de la façon suivante (audience du 18 octobre) sur « ses intelligences en Allemagne ». « Il a séjourné assez longtemps dans les pays rhénans et en particulier à Cologne en 1848. Il y a fait la connaissance de Marx et a été admis par lui dans la Ligue qu’il s’est appliqué à développer à Paris en se servant des éléments déjà existants. »

En 1846, Cherval fut reçu dans la Ligue à Londres par Schapper, et sur la proposition de Schapper, alors que Marx se trouvait à Bruxelles et n’était pas encore membre de la Ligue. Cherval ne pouvait donc être admis en 1848 dans la même ligue, à Cologne.