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missaires dans leurs recherches infructueuses pour trouver de l’argent, il donne une série d’excuses pour expliquer pourquoi il ne s’est pas encore rendu à son poste, et se livre ensuite à de graves considérations sur les différences possibles entre l’Autriche, la Prusse, la Bavière et le Wurtemberg, et en déduit les conséquences. Après avoir complètement épuisé cette question, il arrive à conclure qu’il ne reste plus aucun espoir. Il propose ensuite d’établir des relais d’hommes de confiance pour entretenir des relations, et un système d’espionnage pour se rendre compte des intentions du ministère du Wurtemberg et des mouvements de troupes. Cette lettre n’était jamais arrivée à destination ; car, au moment où on l’écrivait, la « Régence » était déjà entièrement passée aux « Affaires étrangères », c’est-à-dire en Suisse, et pendant que ce pauvre M. Rosier se cassait la tête au sujet des intentions du terrible ministère d’un royaume de sixième ordre, cent mille hommes. Prussiens, Bavarois et Hessois, avaient déjà résolu toute l’affaire dans la dernière bataille livrée sous les murs de Rastadt.

Ainsi disparut le Parlement allemand, et avec lui la première et la dernière création de la Révolution. Sa convocation était le premier témoignage de ce que véritablement une révolution s’était effectuée en janvier. Il avait existé aussi longtemps que cette première révolution allemande des temps modernes n’avait pas pris fin. Élu sous l’influence