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menté ; l’expression réelle de leur valeur d’échange n’aurait pas varié et la richesse effective de la société aurait diminué, puisqu’il lui aurait fallu plus de temps de travail pour créer la même masse de valeurs d’usage. 4o Le temps de travail exigé pour la production de A et de B peut augmenter ou diminuer pour tous deux mais de manière inégale ; le temps de travail exigé par A peut augmenter tandis que celui demandé par B diminue ou inversement. Tous ces cas peuvent se réduire simplement à ceci : que le temps de travail exigé pour la production d’une marchandise ne varie pas tandis que celui qui est nécessaire pour produire les autres augmente ou diminue.

La valeur d’échange de chaque marchandise s’exprime dans la valeur d’usage de toute autre marchandise, soit intégralement, soit par fractions de cette valeur d’usage. En tant que valeur d’échange chaque marchandise est aussi divisible que le temps de travail lui-même qu’elle concrète. L’équivalence des marchandises est aussi indépendante de la divisibilité physique de leurs valeurs d’usage que la somme des valeurs d’échange des marchandises est indifférente au changement de forme que subissent les valeurs d’usage de ces marchandises dans leur refonte en une marchandise nouvelle.

Jusqu’ici nous avons considéré la marchandise sous le double point de vue de valeur d’usage et de valeur d’échange, chaque fois unilatérale-