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quement, parce que périodiquement il y a trop ou trop peu de monnaie qui circule. Si, maintenant, on démontre que la hausse des prix a coïncidé avec une circulation diminuée et la baisse des prix avec une circulation accrue, on peut néanmoins affirmer que par suite d’une diminution ou d’une augmentation quelconque — non démontrable par les statistiques — de la masse des marchandises circulantes, la quantité de monnaie qui circule a augmenté, si non absolument, du moins relativement. Or, nous avons vu que d’après Ricardo ces fluctuations générales des prix doivent se produire aussi dans une circulation purement métallique mais qu’elles se compensent par leur alternance. Ainsi une circulation insuffisante amène la baisse des prix des marchandises, la baisse des prix des marchandises entraîne l’exportation, cette exportation fait affluer l’argent à l’intérieur et cet afflux d’argent, à son tour, provoque la hausse des prix des marchandises. C’est l’inverse quand il s’agit d’une circulation exubérante où les marchandises sont importées et l’argent est exporté. Mais comme malgré ces fluctuations générales des prix, résultant de la nature de la circulation métallique ricardienne elle-même, sa forme violente et aiguë, sa forme de crise, appartient aux époques du système du crédit développé, il est clair comme le jour que l’émission des billets de banque n’est pas réglée exactement sur les lois de la circulation métallique. La circulation métallique possède son remède dans