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montrera en premier lieu que par l’augmentation de leur apport. Ainsi donc, disaient les disciples de Hume, la valeur diminuée des métaux précieux se manifeste dans la masse croissante des moyens de circulation et la masse croissante des moyens de circulation se constate dans la hausse des prix des marchandises. Mais ce qui augmente, en fait, ce sont les prix des marchandises exportées lesquelles s’échangent contre l’or et l’argent en tant que marchandises et non en tant que moyens de circulation. Aussi le prix des marchandises qui sont évaluées en or et en argent de valeur diminuée, s’élève-t-il par rapport à toutes les autres marchandises dont la valeur d’échange continue à être évaluée en or et en argent selon l’étalon de leurs anciens frais de production. Cette double évaluation des valeurs d’échange des marchandises dans le même pays ne peut naturellement être que temporaire, et les prix or ou argent doivent se compenser dans des proportions déterminées par les valeurs d’échange elles-mêmes, de manière qu’en fin de compte les valeurs d’échange de toutes les marchandises sont estimées conformément à la nouvelle valeur de la matière de la monnaie. Ce n’est pas ici le lieu de développer ce procès ni d’examiner comment la valeur d’échange des marchandises s’établit au sein des fluctuations des prix du marché. De nouvelles recherches critiques sur le mouvement des prix des marchandises au xvie siècle ont démontré d’une manière frappante que cette compensation est très