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tions de l’échange des marchandises[1]. Sans parler des mouvements particuliers qu’elle exécute dans son va et vient entre les sphères de circulation nationales, la monnaie universelle possède encore un mouvement général, dont les points de départ se trouvent aux sources de la production d’où des Neuves d’or et d’argent s’épandent dans différentes directions sur le marché du monde. L’or et l’argent entrent dans la circulation universelle sous forme de marchandises et s’échangent, proportionnellement au temps de travail qu’ils contiennent, contre des marchandises équivalentes avant de tomber dans les sphères de circulation intérieures. Dans celles-ci ils apparaissent donc avec une grandeur de valeur donnée. Toute baisse ou hausse dans leurs frais de production affecte donc uniformément sur le marché mondial leur valeur relative, laquelle est entièrement indépendante de la quantité d’or et d’argent qu’engloutissent les différentes sphères de la circulation. Le fleuve métallique qui est intercepté par chaque sphère particulière entre, en partie, directement dans la circulation inté-

  1. « Il danaro ammassato supplisce a quella somma, che per essere attualmente in circolazione, per l’eventuale promiscuità dé commerci sì allontano e sorte della sfera della circolazione medesima ». (L’argent accumulé supplée à la somme qui pour être effectivement dans la circulation et pour parer à toutes les perturbations éventuelles du commerce s’éloigne et sort de la sphère de la circulation même). G. R. Carli. Note à Verri, Meditazioni sulla Economia Politica, p. 196, t. XV, Collection de Custodi.