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votre position particulière et je réfléchirai à ce que je dois proposer au roi. Retournez à votre hôtel et attendez-y dans le calme ma décision, que je vous ferai connaître probablement après-demain mercredi. »

moi

« Permettez-moi de vous remercier, monsieur le ministre, de la manière bienveillante avec laquelle vous m’avez accueilli, etc., etc. »


Rentré près de M. de Rémusat, je lui rendis compte de mon entretien avec M. Casimir Périer ; il me promit affectueusement de s’occuper de mon affaire, et je retournai chez moi le cœur plein d’espérance et le visage tout radieux. Pauvre naïf ! La semaine entière se passa sans que je reçusse un seul mot ni du ministre ni de son chef de cabinet. Après trois semaines d’une attente vaine et cruelle, et plusieurs tentatives infructueuses pour revoir le ministre, je pris congé de M. de Rémusat, qui persistait à vouloir me retenir, et je revins à Dole.

Six semaines après mon départ de Paris, M. Léon Thiessé, auquel la publication des Lettres normandes et sa coopération à la rédaction du Constitutionnel avaient valu en 1830 la sous-préfecture de Compiègne, fut nommé préfet du Jura.

M. Casimir Périer, comme on le voit, avait hésité longtemps entre les deux candidats. Si j’étais resté à Paris, ainsi que M. de Rémusat m’y engageait, et avec