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jours, les Iroquois par leurs boucheries y fournissant sans cesse de nouveaux hôtes. » Et plus loin : « Tantôt les ennemis venaient par ruse afin de nous surprendre dans un pourparler spécieux ; tantôt ils se cachaient dans des embuscades où ils passaient sans broncher des journées entières, chacun derrière sa souche, afin de faire quelque coup ; enfin, un pauvre homme, à dix pas de sa porte, n’était point en sûreté. Il n’y avait pas un morceau de bois qui ne pouvait être pris pour l’ombre ou la cache d’un ennemi. Il ne faut pas s’étonner si M. de Montmagny empêchait tout le monde de monter ici pour s’y établir, disant qu’il n’y avait pas d’apparence que ce lieu pût subsister ; car humainement parlant cela ne se pouvait point si Dieu n’eût été de la partie. »