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un courrier au gouverneur pour l’informer du succès de l’expédition, et, ne se sentant pas assez fort pour aller se mesurer avec la flotte ennemie, il rebroussa chemin pour conduire ses deux prises en France, tandis que M. de Longueuil remontait à Québec pour y reprendre le commandement des milices de Montréal que M. de Frontenac lui avait confié.

Justement effrayés des attaques audacieuses des Français, les habitants des colonies anglaises s’étaient, pour la première fois, réunis en congrès au printemps de l’année 1690, et avaient décidé d’en finir d’un seul coup avec leurs dangereux voisins de la Nouvelle-France ; et il avait été convenu qu’un corps de troupe marcherait contre Montréal par le lac Champlain, tandis qu’une flotte s’en viendrait, par le Saint-Laurent, mettre le siège devant