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— Hein ! pensa le valet qui s’approchait tout essoufflé, le maître est bien hargneux depuis quelques semaines, et le service est rude !

Bigot rentra dans sa chambre où Sournois le suivit.

— Ferme la porte, lui dit Bigot. Bon. Tu vas faire seller un cheval et courir au poste que M. de Vergor commande au-dessus du Foulon. Tu connais l’endroit.

— Oui, monsieur.

— Tu demanderas à parler au commandant, M. de Vergor, et tu lui diras que je veux le voir immédiatement.

— Mais, monsieur……

— Il n’y a pas de mais qui tienne ! S’il est occupé, qu’il se dérange ! S’il est couché, qu’il se lève et qu’il accoure ! Va. Une heure plus tard, Bigot causait à voix basse, mais d’un air très-animé, avec un homme étranger à nos lecteurs. Tous deux étaient assis auprès d’une vaste cheminée dans laquelle Ilambait un grand feu. Bigot avait eu soin de se